Quit. Aujourd’hui, essayons de mettre sur pause le récit autour de l’avancée supersonique de l’intelligence artificielle (IA). Oh, pas longtemps, à peine une poignée de minutes. Juste le temps d’essayer de comprendre ce qui nous arrive. La planète est aujourd’hui secouée par une incroyable frénésie autour de l’IA. Est-ce une révolution comparable à celle du couple Apple iphone et 3G, qui avait lancé l’internet mobile? Peut-être. Une selected est sûre: le 30 novembre 2022 restera une day marquante dans l’histoire de la technologie, avec le lancement, ce jour-là, de ChatGPT pour le grand general public.

A peine as well as de cinq mois as well as tard, cet agent conversationnel est devenu pour certains un coach de vie et un assistant staff au quotidien. L’ajout, par de nombreux utilisateurs, d’extensions (plug-in) a permis à ChatGPT d’accéder à online, de faire les programs à leur put, de réserver une desk au restaurant ou encore de créer et gérer une entreprise… Le potentiel ultra-concret de l’IA a éclaté au visage de centaine de millions de Terriens. Mais les bases de cette technologie avaient été patiemment élaborées durant des années.

Enthousiasme «impressionnant»

Pour les scientifiques, il n’y a pas eu de décollage soudain de l’IA. Ce qui s’est passé est furthermore subtil. «Ce n’est pas vraiment l’IA qui a accéléré. C’est l’adoption d’un specific outil de l’IA – ChatGPT – par le grand community qui s’est accélérée ces derniers mois. Cela peut accroître la recherche en IA. Autant d’intérêt peut attirer des fonds pour embaucher des skills et acquérir des ressources computationnelles», estime Lonneke van der Plas, responsable du groupe de recherche Computation, Cognition & Language à l’institut de recherche Idiap de Martigny. «Plus qu’une accélération de l’IA en soi, je trouve qu’il y a eu une accélération de la prise de conscience du potentiel de l’IA. Celle-ci m’a effectivement surprise, j’ai trouvé particulièrement impressionnant l’enthousiasme vis-à-vis de l’idée d’avoir une dialogue naturelle avec une equipment sur les thèmes les as well as divers», affirme de son côté Silvia Quarteroni, responsable de l’innovation au sein du Swiss Data Science Heart de l’EPFL et de l’EPFZ.

Avec ChatGPT, nous n’avons deal with à nous que l’une des facettes de l’IA, celle dite «générative», able, seule, de créer des contenus (textes, shots, vidéos) après avoir ingéré des masses colossales de données. L’IA, qui trouve ses racines dans les années 1950, avait déjà donné naissance en 1965 à l’ancêtre des chatbots, créé par le MIT, puis au leading test de voiture autonome en 1987 par Mercedes. Puis les machines ont écrasé l’homme aux échecs et au jeu de go, avant d’acquérir d’autres compétences.

Pas si nouveau que cela

Comme le souligne Silvia Quarteroni, «l’apprentissage automatique basé sur des réseaux de neurones profonds (deep neural networks) appliqué à l’analyse d’images et à l’interprétation du langage donne d’excellents résultats depuis une quinzaine d’années. Et cela fait au moins cinq ans que les grands modèles de langage ont révolutionné la manière de représenter et générer le texte par les devices.» Avec, ensuite, une injection de ces technologies dans les moteurs de recherche et les chatbots, notamment. «Des solutions d’IA générative existent depuis quelques années, pour les photos également: Dall-E a été introduit en 2021 et Stable Diffusion en 2022», rappelle Silvia Quarteroni.

La décision d’OpenAI, éditrice de ChatGPT, de le rendre disponible à tous, a fait éclaté au grand jour le potentiel de ce variety de système. «Dans le domaine du traitement automatique de langage naturel (NLP), la famille de modèles qui est derrière ChatGPT donnait déjà de très bons résultats et présentait des gains en overall performance importants pour des tâches multiples. Mais parce que les chercheurs en NLP, peut-être par character, se focalisent sur l’amélioration des leurs systèmes et non pas sur leur potentiel de vente, le grand general public n’était pas au courant», analyse Lonneke van der Plas.

Utilisé chez Swisscom

OpenAI a appliqué une stratégie bien connue dans la Silicon Valley: lancer un produit rapidement, assumer son imperfection, l’adapter en permanence, faire fi dans un leading temps des régulations, créer un marché et forcer des concurrents à réagir dans la précipitation. Laure Willemin, responsable Info, Analytics & AI chez Swisscom, voit cela d’un bon œil: «Les développeurs derrière ChatGPT ont choisi le bon instant et ont eu le braveness de partager leur services avec le grand public afin d’expérimenter et d’apprendre ensemble.» Selon la spécialiste, «le fait que le développement dans le domaine de l’IA générative progresse rapidement n’était pas nouveau pour Swisscom. L’accélération de ces derniers mois, notamment avec ChatGPT et d’autres approches, nous a toutefois surpris, tout comme de nombreux acteurs de la branche».

Les médecins utilisent depuis longtemps l’IA pour analyser des photos et détecter des tumeurs, tout comme les entreprises emploient intensément l’IA pour gérer et analyser des masses de données colossales. «L’IA générative fait partie des réflexions actuelles. Nous examinons par exemple comment des ideas similaires peuvent aider nos conseillers à la clientèle dans leurs entretiens, illustre Laure Willemin. Dans le domaine de la development de réseaux, nous utilisons déjà une software qui analyse la qualité des installations à l’aide de images, et nous optimisons notre réseau de téléphonie cellular à l’aide de l’IA.»

L’exemple du chat

Ces phénomènes vont s’accélérer. Car les ingrédients d’un cocktail explosif sont là: une concurrence intensifiée entre Microsoft (qui a injecté furthermore de 10 milliards de dollars dans OpenAI), Google ou Apple, une démocratisation de ces outils d’IA, des processeurs extraordinairement performants et un engouement qui n’est pas près de retomber. Petit parallèle: en 2012, il avait fallu la combinaison de 16 000 ordinateurs à Google pour que la machine identifie pour la première fois un… chat sur une vidéo. Aujourd’hui, n’importe qui peut demander à ChatGPT de résumer, sous forme de texte, une vidéo sur YouTube.

Pour Silvia Quarteroni, l’accélération de l’adoption de l’IA est lancée. «La puissance croissante des algorithmes utilisés, leurs évidents potentiels d’application ainsi que les investissements commerciaux importants font de l’IA un atout incontournable dans bien des domaines. Il suffit de penser à la découverte de nouvelles thérapies, à la détection d’anomalie dans les processus industriels et financiers, à la création assistée de formules chimiques et d’ingrédients…» La chercheuse poursuit: «Nous observons tous les jours au Swiss Knowledge Science Center un intérêt grandissant pour ces technologies de la section d’entreprises et d’organisations souhaitant évaluer les bénéfices qu’elles pourraient en retirer. Sans compter tout simplement les outils quotidiens incontournables: moteurs de recherche, assistants virtuels, traducteurs automatiques, systèmes de visioconférence tirant parti d’ores et déjà de méthodes de l’IA.»

Appel à la prudence

Lonneke van der Plas, de l’Idiap, appelle à la prudence. «Et sans se rendre compte des limitations de l’IA, on peut être déçu et perdre de l’argent. Il est important que les curieux de l’IA se laissent guider par des spécialistes.» La chercheuse craint aussi que «ChatGPT risque d’éclipser d’autres facettes de l’IA. A l’Idiap, un institut de recherche qui travaille dans le domaine depuis as well as de trente ans, nous avons additionally d’une douzaine de groupes de recherche qui se penchent tous sur d’autres areas de l’IA». Comme le rappelle Lonneke van der Plas, le traitement automatique du langage n’est qu’une facette de l’IA.

Ce mouvement si rapide autour de l’IA, grâce à l’accélérateur ChatGPT, inquiète aussi. «L’enthousiasme du grand community m’effraie, parce qu’une adoption si rapide et sans trop de prudence peut avoir des conséquences négatives sur la société et les individus, poursuit Lonneke van der Plas. L’éducation des gens en matière de l’IA est très en retard, ce qui explique cette adoption avec peu de précautions. Il faut se rendre compte que c’est un système qui a été entraîné sur de très grandes quantités de textes dont on ne connaît pas la provenance, qui a des biais importants (de langue, de genre, mais aussi culturels, idéologiques etc.) et qui sait très bien nous dire ce qu’on attend de lui pour nous impressionner. Un tel outil dans les mains de personnes malveillantes peut aussi faire beaucoup de mal avec peu de moyens.» De son côté, Silvia Quarteroni est additionally optimiste: «Comme toute innovation, cette dernière tournure de l’IA a des conséquences négatives potentielles toutefois, j’estime qu’elles sont largement dépassées par les opportunités, qui sont de mother nature à enthousiasmer.»


Un mini-information pratique pour les débutants

Pour les néophytes en IA, le plus straightforward est de débuter en testant ChatGPT, édité par la société américaine OpenAI. Il suffit de se rendre à l’adresse https://chat.openai.com pour créer gratuitement un compte en quelques clics. On a ensuite accès à une version libre de ChatGPT et l’on peut lui adresser tout kind de requêtes, en français. Il est probable d’affiner sa requête en mode discussion. On peut créer des résumés, des lettres de drive, des questionnaires à choix multiples, des recettes de delicacies. Interest, ChatGPT ne cite jamais ses resources et ses informations s’arrêtent à septembre 2021.

La model gratuite de ChatGPT n’est pas toujours disponible aux heures de pointe. Il est attainable de s’abonner pour approximativement 21 francs par mois à la version top quality, donnant un accès long lasting au système, à des textes et des réponses élaborées furthermore précisément. A noter enfin que tous les utilisateurs peuvent, dans les paramètres, décider de ne pas partager ses requêtes avec OpenAI. Sur net et particulièrement sur Twitter, on trouve d’innombrables listes de trucs et astuces pour utiliser au mieux ChatGPT et y ajouter des extensions pour augmenter ses possibilités.

En attendant que Google ouvre à tous son moteur de recherche dopé à l’IA, il est intéressant de tester Bing, le moteur de Microsoft. Celui-ci, qui repose sur un système proche de ChatGPT, offre deux avantages lors de recherches: ses informations sont actuelles et il cite ses sources. Là aussi, il est achievable d’effectuer des recherches sous forme de dialogue et d’affiner ses requêtes.

Bing permet aussi de créer des photos à partir de commandes simples en anglais. Ensuite, quatre photos sont proposées. Le company Midjourney offre la même prestation, mais il faut pour cela créer un compte sur une autre plateforme, Discord, et l’utilisation est un peu moins simple. Mais Midjourney, qui propose aussi des abonnements payants, permet de créer des pictures de meilleure qualité. A. S.

Notre suivi en continu: Fil spécial intelligence artificielle: Sera-t-il encore nécessaire d’apprendre des langues étrangères à l’ère de l’IA ?



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