A l’occasion du 1er mai, des milliers de manifestants ont réclamé lundi l’égalité ainsi que des hausses de salaires et de rentes. En Suisse alémanique, les cortèges du 1er mai ont été animés, avec des confrontations entre militants d’extrême-gauche et policiers. A Bienne, Alain Berset s’est inquiété de la montée des inégalités, appelant surmonter les crises et maintenir la cohésion sociale.

«Les inégalités sont aujourd’hui aussi extrêmes qu’au début du XXe siècle, c’est-à-dire qu’à l’époque où il n’y avait guère d’Etat social digne de ce nom», a relevé le président de la Confédération devant 150 à 200 personnes. «A l’époque où la politique et la société étaient marquées par la suprématie à peine contestée des furthermore forts économiquement. Une suprématie qui est à nouveau revendiquée aujourd’hui de manière additionally décomplexée et plus forte».

L’augmentation des dépenses de base constitue depuis des années la moreover grande cost financière pour les ménages, a-t-il relevé. Parmi les fees qui pèsent, le socialiste a cité les primes d’assurance maladie, qui ont fortement augmenté l’an dernier. «Nous devons trouver des alternatives pour freiner la croissance des coûts et réduire le poids des primes», a-t-il affirmé.

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Le chef du Département de l’intérieur (DFI) a aussi regretté que des thoughts importantes soient reléguées à l’arrière-prepare, comme la lutte contre le réchauffement climatique, «pourtant urgente».

Dégâts matériels à Zurich

A Zurich, des milliers de personnes, près de 10 000 selon les syndicats, ont participé au défilé du 1er mai. Parmi elles, un bloc issu des milieux d’extrême gauche a provoqué des dégâts matériels. A la fin de la manifestation, la conseillère nationale Tamara Funiciello (PS/BE) a exigé une réduction du temps de travail et rejeté l’éventualité d’un relèvement de l’âge de la retraite à 70 ans, évoqué par l’Union patronale suisse.

En fin d’après-midi, des affrontements ont éclaté lorsqu’une seconde manifestation, non autorisée celle-là, à tenter de s’élancer.

Adapter les salaires au coût de la vie

A Aarau, le coprésident du PS Cédric Wermuth a appelé à lutter contre la pauvreté. Les dirigeants syndicaux ont eux mis en garde contre une aggravation de la «crise du pouvoir d’achat». De nombreux employeurs ne veulent même pas adapter les salaires à l’inflation, a relevé le président de l’Union syndicale suisse (USS) Pierre-Yves Maillard à Thoune (BE). Il a exigé une adaptation des rémunérations au coût de la vie, une hausse des rentes AVS et une limitation des primes d’assurance maladie à 10% du revenu internet.

A ses côtés, l’économiste en chef de l’USS Daniel Lampart a demandé une extension de «l’AVS sociale». Cela alors que les employeurs veulent continuer à baisser les rentes dans le 2e pilier, a-t-il déclaré dans le contexte du référendum en cours contre la réforme des caisses de pension récemment adoptée par le Parlement.

Cortège bloqué à Bâle

A Bâle, une intervention policière avec blocage de l’itinéraire autorisé pour la manifestation du 1er mai a tourné au vinaigre. Ce n’est qu’après furthermore de deux heures d’encerclement que la scenario s’est quelque peu calmée. A l’aide d’un vital dispositif, la law enforcement a bloqué le parcours de la manifestation quelques centaines de mètres après son départ. Elle a encerclé approximativement 70 participants en tête du cortège «en raison de la présence de groupes cagoulés et équipés de matériel de protection».

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Ses tentatives d’envoyer le reste du défilé sur un itinéraire alternatif ont toutefois échoué. Les syndicats traditionnels et le PS, qui s’étaient initialement distanciés du «bloc anticapitaliste» en tête de cortège, s’en sont finalement montrés solidaires. Le porte-parole d’Unia, Lucien Robischon, a condamné l’intervention policière «contre des manifestants pacifiques».

A Genève, le cortège du 1er mai a rassemblé quelque 2000 personnes. Les salariés du next œuvre de toute la Suisse romande devaient en outre se regrouper en fin d’après-midi à Lausanne pour revendiquer de meilleurs salaires dans le cadre des négociations de leur conference collective de travail.

«Cohésion sociale en jeu»

Au total, l’USS a organisé des manifestations dans une cinquantaine de localités. Selon elle, les revenus de l’immense majorité de la population ne font que baisser.

Dans les métiers à majorité féminins, l’argent semble toujours manquer pour des salaires décents, dénonce encore l’USS. Et de qualifier «d’injure à tous les travailleurs et travailleuses» le soutien inconditionnel aux géants de la finance, en référence au récent sauvetage de Credit history Suisse. La discrimination salariale des femmes préoccupe aussi Unia, pour lequel la conciliation entre vie professionnelle et vie privée est un parcours du combattant.

Selon sa vice-présidente Véronique Polito, «c’est notre cohésion sociale qui est en jeu». «Le 1er mai n’est qu’une première étape. La prochaine sera celle du 14 juin, la grève des femmes», pour laquelle elle a invité à se mobiliser.

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